Mardi 1er La Circoncision
Un pouillé de l'évêché d'Amiens rédigé par les soins de Guillaume de Macon 51e évêque, pourl'année 1301, attribue au doyenné de Poix 70 autels desservis par autant d'ecclésiatiques, savoir: 49 cures dont 26 à la nomination de l'évêque, 12 chapelles et 9 prieurés. L'évêque y était représenté par cinq fondés de pouvoir.
L'étendue de ce doyenné comprenait alors plus de 8 lieues dans sa plus grande longueur, depuis Fluy jusqu'à Formerie 5 lieues dans sa plus grande largeur, et son périmètre plus de 30.

                                                            Jeudi 3 Sainte Geneviève
Pélerinage à la Maronde.On y invoque Sainte Geneviève des Ardens pour les fièvres inflammatoires. Le mal des ardens ou feu infernal était au XIe et au XIIe siècle, une maladie non expliquée qui se manifestait comme un feu intérieur et dévoraient ceux qui en étaient frappés. On fêtait à Paris Sainte Geneviève des Ardens en souvenir des cures merveilleuses opérées par l'attouchement de la chasse de la Sainte. C'est aussi le motif du pélerinage de la Maronde.

                                                            Vendredi 4 Saint Rigobert
Au mois de janvier 1273, Guillaume Tyriaux, chevalier, sire de Poix, et Marguerite sa femme, pour le salut de leurs âmes et spécialement de Maroie leur fille, donnent à l'abbaye de Sélincourt en perpétuelle aumosne 24 livres parisis par an de leur propre héritage, savoir : 12 livres à prendre à Noël sur les ressues des halles de Poix, et, après le décès dudit Guillaume et de ladite Marguerite, 12 livres à prendre sur les revenus des terres qui lui sont échues de Nicholou Boutery son oncle.

                                                            Samedi 5 Sainte Amélie
Le 5 janvier 1795, le feu prend à Abbeville à l'hôtel Grutuze où siégeaient alors les administrateurs du district, et dévore ce bel édifice construit sous le règne de Charles VIII. La famille de la Grutuze posséda la seigneurie de Famechon depuis le 9 septembre 1496 où elle lui fut adjugée par décret de vente, après la mort d'Isabeau, dame d'Auxi, femme de Philippe de Crèvecoeur, gouverneur de Picardie sous le duc de Bourgogne, jusque vers l'an 1610 où mourut Catherine de Bruges qui, quoique mariée cinq fois, ne laissa cependant aucune postérité.

                                                           Dimanche 6 Epiphanie
A Moyencourt, à Courcelles et dans plusieurs autres localités voisines, les pauvres vont aux portes des cultivateurs aisés demander leur pocage. Le pocage, d'un vieux mot picard qui veut dire quête, était la part qu'au dîner des rois la famille rassemblée mettait en réserve et distribuait aux indigents après le repas.

                                                          Lundi 7 Le B. Milon
Ce fut à la prière du bienheureux Milon de Selincourt, abbé de saint-Josse-au-Bois, que Gauthier Tyrell III, prince de Poix, et dame Fide de Selincourt fondèrent en 1130 la célèbre abbaye de Saint-Pierre lès Selincourt qui fut brulé en 1446 et ruinée de fond en comble par les gens de guerre qui ravageaient le pays.

                                                         Mardi 8 Saint Lucien
Saint Lucien est le patron de Bergicourt. En ce jour le possesseur du fief de Bergicourt devait à son seigneur suzerain un éteuf pour relief. Ce cens récognitif de la seigneurie anciennement concédée, devait perpétuellement peser sur cette terre : dans nos moeurs actuelles nous le trouverions ridicule, mais nos ancêtres l'acquittaient religieusement, parce qu'elle marquait la reconnaissance d'un bienfait.

                                                         Mercredi 9 Saint Vaneng
Au côté droit du choeur de l'église de Poix, on trouve cette inscription : «Ci gît le coeur de Louis Marie, vicomte de Noailles, blessé en montant à l'abordage d'un vaisseau anglais, mort de sa blessure à Baracoa, île de Cuba le 9 janvier 1804.Ses soldats ont conservé et embaumé son coeur, et, après 12 années, il a été remis entre les mains de ses enfants. Ses précieux restes ont été déposés en cette église le 1er octobre 1816.»

                                                        Jeudi 10 Invention du corps
de saint Firmin, le confesseurJean de Créquy, 5ème du nom, 1er chambellan du duc de Bourgogne, aïeul de celui qui épousa, en 1497, Jeanne de Soissons, princesse de Poix, fut un des 24 chevaliers de la toison d'or, lors de la création de l'ordre, qui fut faite à Bruges, le 10/01/1420.

                                      Vendredi 11 Invention du corps de saint Salve, à Montreuil
Les rôles des impositions ordinaires pour la commune de Croixrault, année 1783, délivrés le 11 janvier par Alexis Lenoir, collecteur, portent :
Taille . . . . . . . . . . . . . . . 2055 liv.
Capitation . . . . . . . . . . . 1212 liv.
Quartier d'hiver . . . . . 1302 liv.
Les usages . . . . . . . . . . . 0000 liv.
Droits de quittances . . .0002 liv.
Timbre des quittances . 0000 liv. 8 s.
4571 liv. 8 s.

                                                         Samedi 12 Saint Beaudoin
Le 12 janvier 1718, Monsieur Demarcy, curé de Thieulloy-la-Ville, est élu doyen de la chrétienté de Poix. Les doyens ruraux n'étaient point, comme depuis le concordat, les curés des principales cures du canton; ils étaient élevés à cette dignité par les suffrages de leurs confrères. L'élection toutefois avait besoin d'être ratifiée par l'évêque.

                                           Dimanche 13 Saint Hildevert, abbé de d'Arouaise
Plusieurs habitants de Lignières-Châtelain s'étaient ingérés de vendre chez eux, et sans les passer au contrôle, les serges (tissus de laine) qu'ils fabriquaient. Le 13 janvier 1670, il eut arrêt sur la requête de la duchesse de Savoie, douairière d'Aumale où défense est faite aux habitants de Lignières et de tout autre lieu d'exposer en vente leurs serges et à tout marchand de les acheter, qu'elles ne soient marquées par les jurés qui doivent constater leur qualité, longueur et largeur.

                                     Lundi 14 Translation des reliques de saint Firmin, le martyr
En ce jour, à la cathédrale d'Amiens, pendant l'offertoire, le seigneur de Poix, à cause de sa principauté de Poix, faisait présenter un cierge de cire jaune pesant cinquante livres et décoré de ses armes. Ce cierge se présentait autrefois le 25 septembre; mais, pour éviter des contestations de préséance avec le seigneur de Vignacourt, qui devait au même jour le même hommage, à la prière du duc de Créquy, la présentation en a été transférée au 14 janvier.

                                                 Mardi 15 Saint Eugénien, martyrisé à Beauvais
Le 15 janvier 1790, un décret de l'assemblée nationale substitua aux provinces 83 départements divisés en districts, cantons et
municipalités. On forma alors de l'ancien doyenné de Poix le canton de Poix et une partie de ceux de Formerie, Grand-Villiers, Conty, Molliens le Vidame et Lignières.

                                                   Mercredi 16 Saint Fursy de Péronne
Le 16 janvier 1727, assignation donnée à la requête du procureur fiscal de la principauté de Poix à Michel...Charles...et Alphonse...aux fins d'être condamnés lesdits Michel et Charles en chacun 10 livres d'amende pour avoir donné à boire le jour de la Circoncision pendant les vêpres de saint Denys et de saint Martin, et ledit Alphonse en 75 sols pour avoir été trouvé buvant.

Jeudi 17 Saint Antoine
Il y avait autrefois à Lignières, Eplessiers et Fricamps, des confréries de charité qui avaient Saint Antoine pour patron, en souvenir, dit-on, de la protection accordée par ce saint dans une épidémie qui fit de nombreuses victimes. Pendant le Xème et le XIème siècle, le feu sacré ou de saint Antoine tourmenta cruellement la France. Il prenait tout à coup et brûlait les entrailles ou quelqu'autre partie du corps qui tombait par pièces. Et bienheureux, dit Mezeray, qui en était quitte pour un bras ou pour une jambe.

                                                    Vendredi 18 Sainte Prisce
Ghilbers de Dun donne à l'église du Gard, à prendre sur son domaine de Fricans, «demy muy moitié fourment moitié avaine, à
la mesure de Pois, à paiier cascun an perpétuellement dedans la feste de tous sians de li et de ses hoirs à Fricans, et de ches coses donna et octroia li dis sires Ghilbers à le dite église lettres scellés du scel no reverent père monsegneur Thibaut a dont vesque d'Amiens. - Che fut fait en lan de grace mil deus chens quatre vins dix et neuf (1299), le vendredy après l'inventaire St Firmin le martyr.»

                                           Samedi 19 Saint Remy, évêque de Rouen
19 janvier 1420. Prise par Karodos des Quennes, vicomte de Poix, de la ville de Roye en Senterre, qui tenait pour le Duc de Bourgogne. Mais la ville ayant été reprise par les Bourguignons, Karodos et une partie des soldats du Dauphin furent faits prisonniers et ne furent rendus à la liberté que longues années après et moyennant bonne rançon.— MONSTRELET.

                                            Dimanche 20 —Septuagésime.— Saint Sébastien
Il y avait dans le XVe et le XVIe siècle des compagnies de francs archers très renommées à Poix et à Lignières. Elles avaient des chefs pour porter des défis aux compagnies voisines ou pour les accepter. Les élections avaient lieu ordinairement le jour de Saint Sébastien qui était aussi celui de la fête patronale.
On voit encore dans l'église de Meigneux, sur le retable du maître-autel, une statue de ce saint, ex-voto des francs tireurs de cette paroisse.

                                            Lundi 21 Saint Meulain, abbé en Tiérache
Après ce que Henri, roi d'Angleterre, eut ordonné ses besognes à Rouen et commis en son lieu capitaine général de toute la Normandie, son frère, le duc de Clarence qui étoit moult prudent et renommé en armes, il se partit de là et passa parmi Caulx,avec lui la royne sa femme, son frère le duc de Bedfort et bien six mille combattants et vint par Poix à Amiens, la Vigile saint Vincent, 1420.— MONSTRELET.

                                                   Mardi 22 Saint Vincent
Pélérinage à Poix. On y porte devant la statue du saint les enfants malingres et en langueur. Saint Vincent était second patron des paroisses de Saint-Denys et de Saint-Martin et sa fête était chomée. La famille du Dr Barbier, originaire de Saint-Martin, avait fait en cette église une fondation pieuse dans le but de donner au culte du bienheureux Vincent plus d'éclat et de magnificence.

                                                Mercredi 23 Saint Raymond
Dans la nuit du 22 au 23 Janvier 1757, une inondation terrible enleva à Poix 74 maisons. L'eau entra dans toutes celles qui longent la rivière et couvrit jusqu'à la hauteur de six pieds la chaussée de la rue Notre-Dame. Un homme et une femme périrent dans les eaux, et on trouva noyés 5 mulets, 4 vaches, 77 moutons et 18 porcs.

                                                     Jeudi 24 Saint Egias
Par délibération du 24 janvier 1821, la ville, profondément affligée de l'attentat qui venait d'être commis sur la personne de Mgr le Duc de Berry, et voulant s'associer au deuil général en participant aux frais du monument expiatoire que Paris se proposait d'élever près du lieu où avait été commis le crime, vota la somme de 100 francs.

                                                    Vendredi 25 Saint Prix
25 janvier 1145, mort de Guarin de Chatillon, 40 ème évêque d'Amiens. Dans une donation faite à l'abbaye de Selincourt, fondée par Tyrell, Prince de Poix, il se qualifie de prœsoul et procurator totius reipublicœ Anbiamensis.

                                                    Samedi 26 Saint Polycarpe
Sentence de l'official de l'évêque d'Amiens contre le seigneur de Fricamps, sur son refus de payer le revenu annuel d'un demi muid de froment et d'avoine, comme aussi de le conduire à ses frais à la maison du Gard, sise à Abbeville, donnée en l'an de N.S. mil trois cent six, le samedi avant la purification de la bienheureuse Vierge Marie.

                                                    Dimanche 27 Saint Thierry
27 janvier 1372, mort de Jean de Cherchemont, 54e évêque d'Amiens. C'est par son conseil que Guillaume, seigneur d'Equesne, de Gannes, d'Agnières et vicomte de Poix, fonda, de concert avec Jeanne de Rouvroy, son épouse, la chapelle saint Nicolas en l'église d'Agnières. Le compte général de 1564, rendu M. le cardinal de Créquy, dit à cette occasion: "et doit le chapelain dire trois messes par semaine: pourquoi il a à prendre sur ledit Agnières 6 liv., 20 chapons, un muid de blé, un d'avoine, mesure de Poix et une pièce de terre près le bois du Chatel.

                                                       Lundi 28 Saint Euloge
Par contrat du 28 janvier 1713, madame Angélique Domont et mademoiselle Domont, demeurant à Aumale, mues par un sentiment de pitié et désirant donner aux petites filles de la paroisse Saint-Saturnin-lès-Morvillers un éducation convenable lèguent à la communauté de la providence de Rouen, en ladite paroisse, une maison et mazure pour y loger une soeur maîtresse. Déjà par un acte précédent, ces charitables dames avaient donné une somme nécessaire pour la fondation de cette
école.

                                                   Mardi 29 Sainte Aldegonde
29 janvier 1761, mise en vente de la terre de Famechon, consistant en 85 journaux de terre labourables, 260 journaux de bois, 53 journaux de pré, rivière, pêche, chasse, moulin à blé, haute moyenne et basse justice, droits honorifiques, cens, rentes, champarts, produisant 9000 liv. de rente environ, sans les mouvances, qui, dit l'affiche, sont très belles. Elle fut adjugée au marquis d'Ecquevilly, gendre de madame de Joyeuse Rousseville, ancienne propriétaire, sur l'offre de 153,700 liv.

                                                   Mercredi 30 Sainte Bathilde
Le 30 janvier 1703, Mlle Anne Despaux, veuve de M. Jean Froissart, en son vivant bourgeois d'Abbeville et maître des coches, allant de cette ville à Paris, a acheté pour l'église Saint-Martin de Poix un soleil d'argent ainsi qu'il est gravé au dessous du pied dudit soleil, dont les paroissiens lui ont obligation. (Archives de la fabrique Saint-Martin.)

                                                    Jeudi 31 Sainte Ulphe
Nous avions aujoud'hui dans toutes nos campagnes les terribles combats du Jeudi-Jeudiot. Un ordre de M.le Recteur est venu interdire cette guerre de tous les coqs d'un village. Elle était vraiment intéressante cette troupe d'enfants habillés en soldats de circonstance, allant chanter de porte en porte la victoire du matin par un verset du psautier appris sans faute dès la veille.

Dernière mise à jour de cette page le 11/10/2008